Eating Raoul (Paul Bartel, 1982)
Un petit bijou d'humour noir, à la fois doux et barré, cruel et hilarant. A coups de poêle, il s'impose comme l'archétype même du petit film culte. Satire implacable à la fois du puritanisme américain et de la libération sexuelle qui a irrigué une bonne partie de la production culturelle dans les années 70, il pointe du doigt avec une ironie saisissante ce monde de "contrastes" comme l'introduction se plait à le rappeler. Partouzeurs et gourmets, escrocs et banquiers pervers, se retrouvent dans ce film qui flirte sans arrêt avec le mauvais goût sans donner la nausée. Une pépite.