Un enfant de Calabre (Luigi Comencini, 1987)
Peut-être le dernier grand film du non moins grand Comencini. Les heures glorieuses du cinéma italien sont bien loin en cette fin des années quatre-vingt et pourtant, revenant à la thématique centrale de son œuvre, le cinéaste livre un film simple, presque secret, pétri d'intelligence. Chaque plan, chaque personnage respire l'honnêteté et l'authenticité. Gian Maria Volontè est d'une sobriété exemplaire, loin de la truculence des personnages qu'il a génialement incarnés chez Petri, et sa prestation est ici d'autant plus émouvante que l'on sent l'acteur fatigué. En 87, le cinéma transalpin n'était pas encore mort, pas tout à fait.