La pensionnaire (Alberto Lattuada, 1954)
Malgré un style compassé que ne parvient pas à relever l'utilisation du Ferrianacolor, le film n'est pas sans intérêt. Par sa structure narrative d'abord, avec la multiplication de personnages purs produits de du miracle économique naissant et par sa critique acerbe de l'arrivisme bourgeois. Les avanies subies par Martine Carol (digne mais toujours aussi terne) lui attirent (amusant paradoxe) les sympathies du maire communiste de la petite station balnéaire et d'un milliardaire octogénaire irascible. Ainsi la conclusion, certes attendue, apparait joliment progressiste.