Milan calibre 9 (Fernando Di Leo, 1972)
Un polar violent, anxiogène, dont les cadrages sont d'un bout à l'autre totalement irrespirables, même lors des plans larges. Tous les personnages, qu'ils soient petits truands, parrains, flics semblent irrémédiablement condamnés d'avance, que ce soit à la mort ou à l'incertitude. Après un générique brillant et nerveux (sur une musique de Luis Bacalov), Di Leo nous offre un film d'un intérêt constant quoique formellement inégal. On regrettera principalement les mouvements d'appareils parfois à la limite du psychédélique (et donc, fatalement, de mauvais goût) et le gunfight principal aussi illisible que ridicule.