Désirs humains (Fritz Lang, 1954)
La lourde hérédité présente dans La bête humaine (Zola et Renoir) a été effacée au profit d'un héros plus "propre" mais le récit n'a pas perdu de sa force. Alors même que Lang sent son étoile pâlir du côté d'Hollywood, c'est sa mise en scène qui s’assèche pour ne laisser place qu'aux relations tragiques qui lient les trois personnages principaux. La réalisation s'accorde donc de manière plus évidente au sujet, nouvelle manifestation du génie du cinéaste qui aura rejeté avec son producteur huit versions du scénario. Comme quoi, la censure a parfois du bon. Longtemps sous-estimé, Human Desire est un film brillant, supérieur à l'adaptation française.