Les roseaux sauvages (André Téchiné, 1994)
Pour mesurer la beauté de ce film et le chemin parcouru par ses personnages (magnifiques jeunes acteurs !) il faut se remémorer la longue séquence finale: dans les sous-bois, le long d'un cours d'eau, le destin de quatre jeunes gens finissent par se nouer autour de questions sentimentales. La guerre d'Algérie, l'OAS, les déchirures intimes, la fin de l'insouciance... tout cela est traité avec une justesse et une pudeur infinies. Téchiné dirige ses acteurs admirablement, saisit des regards, des désirs, des drames au détour d'un plan rapproché, d'une mise en scène précise et souvent alerte. Les roseaux sauvages est un film inoubliable qui regorge de vérité.