Carmen Jones (Otto Preminger, 1954)
Cette adaptation de l'opéra de Bizet brille par sa mise en scène, par la composition des plans et la fluidité de sa narration. Seulement, et c'est le problème majeur du film, c'est d'un ennui colossal. La faute sans doute à des acteurs certes bons mais sans charisme et au manque total d'investissement au niveau des chorégraphies. Ce qui fait de Carment Jones un récital filmé sans vie et ce malgré le pari politique que constituait le fait de faire tourner uniquement des acteurs noirs aux Etats-Unis au milieu des années 50 (ce qui confine aujourd'hui à l'anecdote). Un rendez-vous manqué en somme.