La faille (Peter Fleischmann, 1975)
Le film débute avec un suicide par défenestration lors d'une intervention policière et démarre véritablement avec l'arrestation arbitraire d'un homme dans un café. La localisation de l'intrigue (en Grèce même si ce n'est jamais mentionné) et le contexte politique fait immédiatement penser à du Costa-Gavras. On craint alors un pamphlet assommant (pour le pire) mais efficace (pour le meilleur). Or, La faille est davantage un thriller psychologique mettant aux prises deux acteurs formidables (Piccoli et Tognazzi) dans une sorte de road-movie méditerranéen. C'est assez inégal mais la conclusion et son discours de "dictature utopique" viennent justifier l'ensemble du récit de manière assez convaincante.