Ladro lui, ladra lei (Luigi Zampa, 1958)
Sur la difficulté de s'élever d'une condition sociale modeste, a fortiori lorsqu'on est une femme, Zampa signe une jolie fable. Jolie mais pour tout dire assez peu surprenante tant les scénaristes ont misé l'essentiel de leur argument sur le génie comique d'Alberto Sordi. Ses péripéties et son abattage fonctionnent à merveille, le rôle d'escroc à la petite semaine lui allant évidemment comme un gant. Ladro lui, ladra lei offre aussi un beau moment: lorsque Sylvia Koscina, enfin argentée, passe en wagon-lit devant son quartier, sa famille et ses amis.