A l'approche de l'automne (Mikio Naruse, 1960)
Filmant à hauteur d'enfant, Naruse réalise un drame subtil et pour tout dire bouleversant sur l'abandon. Il n'y a pas de choc émotionnel frontal pour le héros, pas de scène pivot faisant basculer le récit dans un pathos irritant. Le cinéaste privilégiant, tel un peintre, l'ajout de touches progressives pour aboutir à ce portrait sincère et poignant. De la campagne au déjà tentaculaire Tokyo, l'intimité est toujours conservée, la tristesse et l'incompréhension demeurent dignes, signifiées par un regard, une larme. La relation entre les deux jeunes enfants est très belle. Grande réussite.