Le grondement de la montagne (Mikio Naruse, 1954)
Chronique familiale s'attardant sur la déliquescence d'un couple, le film étudie plus largement la rigidité des normes sociales japonaises face à la modernité. Tout en subtilité et sans manichéisme, Naruse capture aussi bien des regards que des silences, des malaises visibles que des douleurs intérieures. Loin de juger ses personnages, les auteurs produisent une réflexion intéressante sur l'opposition entre les générations et la filiation. Les dernières minutes dans le parc résument parfaitement l'équilibre d'un film beau, pudique et sensible.