Les enfants de la ruche (Hiroshi Shimizu, 1948)
Ici, le réalisme ne rime jamais avec misérabilisme, Hiroshi Shimizu privilégiant la sensibilité sans sacrifier son discours à la tentation du film à thèse. Les formidables jeunes interprètes sont les principaux acteurs de cette réussite, le cinéaste tirant un parti maximal de l'étonnant naturel de ces gamins. On a tour à tour le cœur serré puis le sourire au lèvre, sans que jamais le récit ne soit caricatural ou hors de propos. Quelques moments appartiennent aux plus riches heures du cinéma nippon ; on repense notamment à cette ascension des deux gamins dans la montage, monument de mise en scène et d'émotion. Un grand film social et humain.