Sylvie et le fantôme (Claude Autant-Lara, 1946)
La merveilleuse réussite que constituait Douce trouve en quelque sorte un écho avec ce film d'une ampleur poétique considérable. Epoque bénie pour Autant-Lara qui, par sa mise en scène, dynamise un récit subtil sur l'identité, le souvenir et, bien sûr, l'amour fou. Les dialogues délectables d'Aurenche sont, prononcés dans la bouche d'acteurs aussi fabuleux que Pierre Larquey, Julien Carette, François Perrier et Jean Desailly, un véritable miel à l'oreille du cinéphile. Génialement fantaisiste, Sylvie et le fantôme est un accomplissement artistique total.