Pluie soudaine (Mikio Naruse, 1956)
Ce joli film se clôt sur l'image d'un couple jouant au ballon après une dispute. Cet échange (et avec lui les champs/contre-champs successifs) ne semble pas trancher sur les sentiments véritables des deux protagonistes (Setsuko Hara et Shuji Sano, très justes) à la suite de cette soirée houleuse. Cette superbe scène est à la fois la conclusion logique et la synthèse la plus parfaite du film. Naruse filme la tradition et les velléités d'émancipation avec une subtile habileté, grâce à des plans et des cadrages toujours admirablement composés mais également des dialogues acerbes et ironiques.