Mort un dimanche de pluie (Joël Santoni, 1986)
Peut-être l'une des incursions dans le domaine de l'épouvante les plus convaincantes du cinéma français de cette période. Outre la laideur architecturale et musicale propre aux années 80, Santoni impose une atmosphère poisseuse à souhait (il pleut beaucoup, les décors sont majoritairement gris) et parvient avec un certain brio à mener de front deux propos: le récit en lui-même avec ces inquiétants personnages (Bisson, acteur extraordinaire, confirme encore ici tout son talent), et, en sous-texte, une opposition implacable entre deux classes sociales. Les vingt dernières minutes sont suffocantes.