Simone Barbès ou La vertu (Marie-Claude Treilhou, 1980)
D'un cinéma porno de Montparnasse à une boîte lesbienne de République, Treilhou photographie en instantané la morne existence de Simone Barbès, jeune femme grande gueule, aussi indépendante que désabusée. A travers son personnage, c'est à une génération dont les rêves se sont heurtés aux fausses promesses soixante-huitardes que s'intéresse la cinéaste, produite par Vecchiali. Les dernières minutes (la virée nocturne en voiture) sont sublimes, la musique (Gabriel Fauré) et l'humanité des comédiens plongeant le spectateur dans une profonde -et merveilleuse- mélancolie.