Les recrues (Bernardo Bertolucci, 1962)
Le premier film de Bertolucci fait, dans sa structure narrative, irrémédiablement penser au Rashomon d'Akira Kurosawa. La comparaison s'arrête là tant La commare secca, bien davantage qu'une réflexion sur la vérité, est avant tout une plongée assez sinistre dans les bas-fonds romains. Un talent indéniable dans la réalisation est déjà notable mais, sans doute fasciné un objet qu'il méconnaît, le très jeune cinéaste issu d'un milieu intellectuel ne s'encombre pas de nuances et en devient lourdement démonstratif.