Le coup de l'escalier (Robert Wise, 1959)
Le casse n'est qu'un prétexte pour pointer du doigt les maux d'une Amérique des laissés pour compte, gangrenée par le racisme et l'impossible réintégration de ses vétérans. En cela, la sécheresse de la mise en scène et l'âpreté des dialogues expriment de manière remarquable la fatalité du scénario et ses enjeux dramatiques (formidable final, et la conclusion, pleine d'ironie tragique). Dix ans après The Set-Up, déjà avec le génial Robert Ryan, Wise réalise peut-être ici son meilleur film.