Escale
(Louis Valray, 1935)

Par sa capacité à faire vivre son environnement, la rudesse des situations et la dureté des relations entre les différents personnages, par sa mise en scène alerte et l'absence d'une ligne narrative véritablement définie, Valray, à l'instar d'un Vigo, apparaît comme un précurseur de la Nouvelle Vague. On se fout éperdument de l'histoire et du classique triangle amoureux, seul compte ici le parti pris naturaliste du cinéaste. C'est vrai, épuré et très élaboré d'un point de vue technique. La trajectoire de Valray, tombé dans l'oubli après ce film, est un merveilleux mystère.