Le café des Jules (Paul Vecchiali, 1989)
L'implacable stupidité de personnages de plus en plus avinés, leur banale monstruosité, la vulgarité qui passe pour de la grivoiserie, l'ennui et les considérations bas de plafond... Vecchiali filme un drame d'une dureté rarement vue dans le cinéma français. Et pourtant, point d'artifice, point de facilité d'écriture. Jacques Nolot, acteur et scénariste, est proprement admirable, tout comme Brigitte Roüan, bouleversante (le plan sur son visage lors de la scène culminante... c'est du très grand cinéma !). Le café des Jules, qui s'achève sur un plan-séquence d'une beauté renversante, est l'une des plus grandes réussites du cinéaste.