Le garçon de course (Karen Chakhnazarov, 1986)
Chronique touchante de la jeunesse russe dans les dernières années du communisme. Ici, l'idéal semble s'être envolé, les parents ne comprennent pas la nouvelle génération qui, issue des milieux prolétaires comme de l'intelligentsia, n'a pas d'autre horizon que l'Ouest (Paris est évoqué au détour d'une revue de mode, les jeunes des quartiers font du breakdance). Le jeune héros incarne la fin d'une utopie, où l'on ment aux autres autant qu'à soi-même. La mise en scène est d'une grande sensibilité, toujours avec les personnages, quels qu'ils soient. Belle découverte.