Gina (Denys Arcand, 1975)
L'argument principal (le viol et la vengeance qui suit) n'occupe finalement que le dernier quart du film. Si cela permet de conclure sur une course-poursuite sanglante en moto neige puis une mise en abyme sur la violence ordinaire, Gina possède aussi une dimension sociale tout à fait intéressante: le quotidien d'ouvriers du textile, les années de lutte, la précarité et les espoirs... Denys Arcand réalise ainsi un film qui manque peut-être un peu d'équilibre mais qui recèle de nombreuses qualités. Et, pour ne rien gâcher, Céline Lomez est superbe.