Délit de faciès (Tai Kato, 1966)
Bien que le film soit moralement problématique (le titre français, plus explicite que l'original, donne une idée assez générale du traitement des Coréens), il faut malgré tout souligner quelques points positifs. En premier lieu, Kato oblige, un sens inouï de la mise en scène et de la composition des plans. A ces qualités plastiques indéniables, il faut ajouter le soin particulier apporté aux décors avec cette reconstitution anarchique d'un quasi-bidonville. C'est enfin l'occasion de se plonger (certes de manière biaisée) dans le Japon nationaliste et revanchard d'après-guerre. Aussi réactionnaire qu'intéressant.