Grande dame d'un jour (Frank Capra, 1933)
Si le film parait si déséquilibré c'est en partie en raison de l'extraordinaire émotion qui se dégage de la première moitié du récit. Le personnage interprété par May Robson, vieille femme alcoolique qui cache sa condition à sa fille partie en Europe, touche au cœur et l'humanité si caractéristique du cinéaste est ici à son apex. Seulement, la narration (bien que dûment justifiée) s'embourbe un peu à mesure que la fable de la femme du monde prend de l'ampleur et que les gangsters s'échinent à maintenir l'illusion. C'est malgré tout un Capra pré-Code important au sein de sa filmographie.