Les saisons de notre amour (Florestano Vancini, 1966)
L'aveuglante introduction dans la station de ski, le blanc immaculé de la neige, deux personnages qui ne s'adressent pas la parole tout en étant manifestement ensemble... tout cela laisse entrevoir un drame romantique. Or le film s'avère être avant tout la dissection d'une crise existentielle aussi bien sentimentale que morale et politique d'un homme d'âge mûr (Enrico Maria Salerno est formidable). Jamais les auteurs ne portent un jugement sur les agissements des protagonistes (voir la bouleversante séquence avec Gian Maria Volonte) et le retour aux sources de Vittorio Borghi est l'occasion d'une étude scrupuleuse et intelligente de l'histoire italienne des trente dernières années. Brillant.