Jeunesse perdue (Pietro Germi, 1948)
Germi s'est entre autres entouré de Monicelli et de Pietrangeli pour écrire ce film réaliste qui, originalité notable et bienvenue, s'attache cette fois à montrer une délinquance bourgeoise et non prolétaire. Instantané de l'Italie d'après-guerre, c'est une œuvre sans pathos ni misérabilisme. Filmé comme un polar (sécheresse du style, vitalité du récit), Jeunesse perdue s'avère d'une grande pertinence lorsqu'il évoque le désœuvrement et l'opposition entre les générations. Jacques Sernas, en criminel de bonne famille froid et calculateur, est impressionnant.