Le météore de la nuit (Jack Arnold, 1953)
La modestie des moyens doit être relativisée tant la portée symbolique et le caractère peu spectaculaire du film lui confèrent une dimension assez intellectuelle. Avec le talent d'artisan qu'on lui connaît, Jack Arnold interroge le regard du spectateur et pose la question de l'altérité de manière subtile, introduisant le doute sur la véritable identité des personnages. En cela, il anticipe Invasion of the Body Snatchers, le chef-d'œuvre de Don Siegel. Sortie en pleine Guerre Froide, cette fable humaniste et finalement pacifiste a les nobles atours d'un classique de la série B.