Mickey One (Arthur Penn, 1965)
Malgré quelques afféteries empruntées au cinéma européen le plus pompeux d'alors (que Penn raillera d'ailleurs dix ans plus tard dans le sublime Night Moves), il est tout de même difficile de nier au film son incroyable pouvoir de séduction. Les enjeux sont certes un peu nébuleux au début mais c'est avant tout une radioscopie particulièrement pessimiste d'une Amérique guettée par la paranoïa et encore sonnée par l'assassinat de JFK. La beauté sidérante de certains passages, la qualité de la photographie et de la mise en scène, la sophistication du montage... la direction artistique est aussi affirmée que réussie. Warren Beatty est très bien, quant à Franchot Tone, il est méconnaissable.