L'ancrage réaliste (quelques infortunés braquent la caisse d'un stade un jour de match) permet une prise de vue en instantané de l'Italie d'après-guerre. Filmé comme un polar, La città si defende (le titre original, bien plus évocateur, rappelle l'implacabilité de la Loi) est une œuvre passionnante sur la fatalité quoiqu'assez artificielle dans la caractérisation des personnages. On regrette en effet que les auteurs (dont Fellini) aient fait de chacun d'entre eux un archétype (la brute, le lâche, le repenti, le cerveau). La scène finale, d'une grande densité dramatique, est assez belle.