Vertiges (Mauro Bolognini, 1975)
A partir de la fin des années 60, le cinéaste s'est attaché à raconter l'histoire de l'Italie pour en comprendre les maux contemporains. Avec Per le antiche scale (qu'on préfère au titre français, trop réducteur), il s'intéresse au fascisme en l'assimilant de manière plus ou moins convaincante à la folie. On comprend ce que Bolognini a voulu montrer et si le trait peut paraître un peu grossier dans sa démonstration, il faut reconnaitre à ce film déroutant son ambition. La photographie vaporeuse du grand Ennio Guarnieri se prête tout à fait aux décors froids et déshumanisés de l'asile et plusieurs séquences sont très réussies (l'ouverture avec le carnaval ou bien encore l'opposition finale entre Mastroianni et Françoise Fabian).