La rivière de boue (Kohei Oguri, 1981)
S'il n'est pas dénué de quelques lourdeurs qu'on attribuera à l'enthousiasme d'un premier film, La rivière de boue est un petit bijou d'émotion. La découverte d'une amitié, des adultes aimants et compréhensifs, l'existence miséreuse des habitants du bateau de fortune, les préjugés qui s'effondrent face à la naïveté de l'enfance... Oguri filme cela avec autant de justesse que de densité. Quelques scènes sont superbes (la rencontre sous la pluie, le sacrifice des crabes ou la "poursuite" finale le long de la rivière). On n'avait pas vu d'aussi beau film mettant en scène des enfants depuis A l'approche de l'automne, ce qui n'est pas un mince compliment.