Ode au yakuza (Yasuzo Masumura, 1970)
Les rêves d'émancipation d'une jeune femme se heurtent à la jalousie maladive de son frère yakuza. Un opus moyen de Masumura, où les excès de violence succèdent à une tendresse pataude et à des relations pour le moins malsaines (le personnage de la maîtresse agissant comme un révélateur). La mise en scène élaborée avec ses cadrages serrés souligne l'enfermement des protagonistes de manière un peu trop démonstrative et la vision des rapports humains est finalement assez nihiliste. La prise de conscience finale du héros en forme de suicide sacrificiel clôt de manière convaincante un film inégal.