Couteau rouillé (Toshio Masuda, 1958)
Une production typique des polars que sortait la Nikkatsu à cette époque: violence explicite, ancrage social, réflexion sur la justice et la marginalité. Masuda, alors à ses débuts, réalise un film âpre et extrêmement tendu (qu'on se souvienne de l'assassinat dans le train pour s'en convaincre) qui donne à voir un Japon sans repère depuis la défaite, empêtré dans une acceptation tacite de la peur et de la soumission. La dernière séquence est d'une beauté stupéfiante.