Le pot-de-vin (Sergio Corbucci, 1978)
Derrière la prestation désabusée d'un grand Manfredi (presque aussi grand que dans Pain et chocolat, c'est dire) se cache un film politique percutant et très sombre sur la collusion entre la mafia, le milieu des affaires et la politique. Corbucci alterne le comique voire le loufoque (la découverte des cadavres, la dégustation de spaghettis comme torture, les relations entre le héros et sa compagne) avec des considérations plus tragiques (les derniers dialogues avec Tognazzi, commissaire de police sans illusion sur l'état de son pays). Efficace et très bien écrit, La mazzetta est une réussite complète.