L'ensorceleuse
(Frank Borzage, 1938)

La sensibilité du cinéaste est à l'œuvre. Même si elle se fait d'abord discrète, elle devient éclatante dans un dernier quart d'heure où culmine une sincérité bouleversante. On en regretterait presque la facture classique du film, sans doute héritée de l'origine théâtrale du scénario, et un développement certes maîtrisé mais attendu. Reste que Borzage n'a pas son pareil pour magnifier les sentiments de ses personnages (celui campé par Margaret Sullavan est superbe). Et quels acteurs !