La chambre verte
(François Truffaut, 1978)

Avec une rigueur et une solennité toute bressonienne, Truffaut signe un film bouleversant sur l'amour et sur la mort. L'austérité des images et de la mise en scène permet à la parole d'exprimer au mieux la vérité du cœur face au deuil, à l'absence. Avec une obstination aussi marquée que celle filmée dans La vie d'Adèle H., le personnage interprété par le cinéaste refuse d'accepter l'implacable destin et la perte sa femme, vit dans un monde hanté de souvenirs, refusant le réconfort de la religion. La chambre verte, très probablement le film le plus personnel de son auteur, est une réussite complète.