Portrait d'un criminel (Hideo Gosha, 1985)
L'ambition narrative est partiellement réalisée. Gosha a mis plusieurs années à concrétiser cette fresque (car s'en est une) suivant le parcours d'un criminel qui, désireux de posséder librement le corps de sa maîtresse, tue femme et enfant avant de connaître un long et douloureux repentir. C'est un portrait ambitieux, complexe et, il faut bien l'avouer, ambigu. Formellement, le film est beau et abouti mais le recours aux multiples flashbacks nuit à la lisibilité de l'ensemble. En filigrane, la société japonaise d'après-guerre y est montrée sous son jour le plus conservateur.