Une femme dont on parle (Kenji Mizoguchi, 1954)
Encore un beau film du maître qui repose sur l'équilibre parfait entre une mise en scène discrète mais toujours appliquée et une narration particulièrement tenue. En moins de 90 minutes, cinéaste et scénaristes parviennent à vitaliser leur intrigue principale grâce à une succession de portraits (le jeune médecin, la geisha atteinte d'un cancer, les clients plus ou moins violents ou folkloriques...) et de sous-intrigues jamais hors-sujet. Cet ensemble donne corps à une émouvante histoire de rapports mère-fille sur fond au sein d'une maison de geishas. Avec l'évidence des réussites et sans caricature.