Abus de pouvoir (Camillo Bazzoni, 1972)
Polar italien nerveux qui emprunte quelques motifs au giallo, le film rend compte avec pertinence (à défaut d'audace) du climat politique et de la corruption dans l'Italie de l'époque. Malheureusement, s'il lorgne vers des références louables (Rosi, Damiani ou Melville sont convoqués), Abus de pouvoir n'est pas des plus aboutis. La faute à un manque évident de personnalité derrière la caméra qui rend difficile l'exécution d'un scénario certes engagé mais cousu de fil blanc. Et la bande originale d'Ortolani n'est pas inoubliable.